lundi 10 novembre 2008

Les enseignants de Tamazight protestent contre la marginalisation.

Les enseignants de Tamazight protestent aujourd'hui devant la direction de l'éducation de la wilaya de Béjaïa contre le mépris et la marginalisation de la matière qu'ils enseignent. Voici l'intégralité de leur déclaration .
Association des enseignants de tamazight

TIDMI de la wilaya de Bejaia

DECLARATION

La tutelle ferme les voies du dialogue !

Ce n’est pas nouveau.

Le rassemblement tenu devant la direction de l’éducation de Bejaia, par les enseignants de Tamazight, ce jour, Lundi 10/11/2008 est une action pédagogique responsable.

Y’a-t-il plus légaliste que celui qui implore ses responsables à appliquer les circulaires ministérielles ?

Y’a-t-il plus responsable que celui qui dit « non » à la marginalisation de la matière qu’il enseigne ?

Y’a-t-il plus pacifique que celui qui agit dans le calme et évite intelligemment les coups de boutoirs des provocateurs ?

Ce comportement a certainement déplu à nos responsables qui vivent, en différé, les époques de l’arrogance, de l’autoritarisme et du mépris du subalterne.

Bien que avertie à l’avance, Madame la directrice était déclarée absente aujourd’hui. Monsieur le secrétaire général voulait discuter avec notre délégation sans dresser de P.V de réunion.

Ayant refusé l’informel, nos délégués ont quitté les lieux dans le calme, pour rendre compte à leurs collègues.

Cependant, nous signalons que nous avons été invités à une réunion, la veille du rassemblement, pour certainement fragiliser notre mobilisation autour de notre plate forme de revendication

Les plans machiavéliques ne peuvent continuer à froisser la détermination.

Nous ne céderons pas à la politique de l’usure. Nous tiendrons autant de rassemblements que nécessaires devant la D.E. de Béjaïa, pour faire aboutir nos revendications justes et légitimes. C’est promis !

Rendez-vous pris pour le lundi 17/11/2008

Bejaia, 10/11/2008

P/ Le bureau Exécutif

Le Président

El-hafid HADJOU

jeudi 6 novembre 2008

L'APC de Timezrit ainsi que le corps des enseignants de la localité en deuil.

Une nouvelle, diffusée ce matin, vient de plonger les habitants du patelin N'ATH YEMMEL dans la consternation et l'émoi.

En effet, il s'agit de l'assassinat, par un groupe terroriste, du président de l'Assemblée Populaire Communale de Timezrit dans la wilaya de Béjaïa en l'occurrence Monsieur Fateh CHIBANE.
Le président en question, a été enlevé par un groupe de terroristes qui se sont fait passés pour des agents du service, au lieu dit ADEKKAR, puis exécuté sur place. Alors qu'il revenait d'une mission sur Alger, en compagnie de deux autres fonctionnaires de l'APC de Timezrit, ils passèrent par Tizi Ouzou. En arrivant à Adekka - lieu où le drame c'est produit- F. CHIBANE avait descendu de la voiture pour faire ses besoins juste en bas de la route, soudain, un groupe d'individus armés surgit. Après une petite discussion avec M. CHIBANE et ses deux compagnons, le groupe armés avait pu mettre en confiance sa victime qui leur avait avoué qu'il s'agissait bel et bien du maire de la commune de Timezrit. Les "terroristes" l'on pris avec eux tendis que les deux autres ont été relâchés. Ils ( les relâchés NDLR) entendirent, après quelques dizaines de mètres de route, des coups de feu.... Ce matin , la nouvelle de son assassinat a été confirmée par l'autorité locale de la commune.
Fateh CHIBANE, avant qu'il soit élu président d'APC, était un enseignant de langue française au lycée d'Iderraken dans cette même commune.
D'après une source proche de l'APC de Timezrit.

Nos sincères condoléances à sa famille, aux habitants de Timezrit ainsi qu'à toute la famille éducative de la wilaya de Béjaïa. Que dieu ait l'âme de la victime.
R.Z.

Les adjoints d'éducation durcissent le ton.

Adjoints de l’éducation

Protestation les 16, 17, 18 et 19 novembre

La Coordination nationale des adjoints de l’éducation (CNAE) entamera des journées nationales de protestation du 16 au 19 novembre. C’est ce qui a été annoncé hier au téléphone par Mourad Fertaki, coordinateur national, à l’issue de la rencontre tenue au lycée Omar Racim à Alger, regroupant les cadres de la coordination de 28 wilayas.



M. Fertaki confirme la détermination de la CNAE de poursuivre en justice la direction générale de la Fonction publique pour « avoir envoyé, avant même la promulgation de la loi relative aux travailleurs de l’éducation, une correspondance, le 22 juin 2008, au ministère de l’Education nationale et à toutes les inspections de la Fonction publique faisant état de la promotion de certains d’entre eux au statut de conseiller pédagogique dans le cadre de l’article 90 du décret exécutif n°49-90 du 6 février 1990 de cette même loi ». Une démarche qualifiée d’« illégale » par la CNAE, qui procédera également, déclare notre interlocuteur, à un dépôt de plainte contre le ministère de l’Education.

La réunion en question s’est soldée aussi par quelques revendications. Ainsi, les adjoints de l’éducation exigent la facilité de l’accès à la formation et la réduction du volume horaire de travail de 36h à 28h par semaine. Dispenser l’adjoint de l’éducation de faire passer la feuille de présence et d’assurer la permanence pendant les vacances scolaires, ainsi que de définir ses tâches avec précision figurent également parmi les revendications de la CNAE, qui demande enfin de faire la part des choses entre les missions de l’adjoint de l’éducation et celles du conseiller pédagogique.

Par Selma B.
Source: El Watan.


lundi 3 novembre 2008

Les adjoints d'éducation mécontents.

Grève de quatre jours des adjoints de l'Education: Benbouzid esté en justice ?

par R.N

Le statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l'Education nationale fait des mécontents.

Le statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l'Education nationale fait des mécontents. Dans une première réaction concrète à la publication, la semaine dernière, de ce décret exécutif au Journal officiel, la Coordination nationale des adjoints de l'Education nationale a annoncé hier, à l'issue d'une rencontre nationale de ses cadres, avoir décidé d'ester en justice le ministère de tutelle et la direction générale de la Fonction publique pour «déclassification' de ce corps à la catégorie 7 et suppression du droit à la promotion au poste de surveillant général».

« Nous allons déposer une plainte en référé devant la chambre administrative près la Cour d'Alger pour �'déclassification' de notre corps dans le nouveau statut particulier», déclare le chargé de l'organique de la Coordination nationale des adjoints de l'Education sous la bannière du SNTE. Outre le recours à la justice, la coordination annonce une grève nationale de quatre jours à partir du samedi 16 novembre prochain dans les établissements scolaires, avec une possibilité de reconduction du mouvement de contestation. Selon les représentants syndicaux, les adjoints de l'Education ont été les plus lésés par le nouveau statut particulier, qui a prévu une série de mesures ayant comme répercussion directe la marginalisation systématique de ce corps. En plus de la �'déclassification' à la catégorie 8, le nouveau statut particulier, en supprimant le droit à la promotion au poste de surveillant général, condamne 80% des adjoints de l'Education à rester dans la même catégorie durant toute leur carrière. La coordination revendique la classification des adjoints de l'éducation à la catégorie 10 au lieu de la 7, une réduction du volume horaire, actuellement de 36 heures par semaine, l'ouverture de cycles de formation pour le recyclage des travailleurs de ce corps et la suppression de la permanence des vacances scolaires pour les adjoints de l'Education. Il s'agit aussi de la réintégration des adjoints de l'Education retenus en mars dernier dans les listes d'aptitude pour bénéficier de la promotion au poste de surveillant général. Les dossiers des concernés ont été rejetés par l'administration le 13 octobre dernier, précise-t-on de même source.
Source: Le quotidien d'oran.

Les enseignants contractuels réprimés devant la présidence de la république.


Sit-in des enseignants contractuels

La police charge devant la présidence.

Le spectacle était honteux et désolant. Au moment où le premier magistrat du pays loue les acquis méritoires réalisés par la femme algérienne, des policiers, surexcités et chargés, ont brutalisé, insulté et tabassé des enseignantes venues tout simplement exposer leurs revendications au chef de l’Etat.



Le plus décevant dans cette affaire est que cette scène s’est déroulée à proximité du siège de la présidence de la République. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’un sit-in des enseignants contractuels se transforme en affrontements. C’est vers 9h que les policiers ont pris d’assaut toute l’avenue menant vers le siège de la Présidence.

Toutes les ruelles donnant accès au grand bâtiment étaient quadrillées par un dispositif de sécurité des plus importants. Cet arsenal, préparé soigneusement tôt dans la matinée, n’était pas destiné à faire barrage aux terroristes, mais à empêcher des enseignants de se rendre au siège de la Présidence pour déposer une lettre revendicative. « Nous ne sommes pas des criminels ni des terroristes ni des voleurs pour que l’on nous traite de la sorte. Nous revendiquons nos droits et nous demandons à cet effet notre confirmation dans notre poste de travail. Est-ce un crime ? », a tonné une enseignante. Ils étaient plus d’une cinquantaine d’enseignants contractuels à manifester hier dans la rue. Ils sont venus des quatre coins du pays (Tizi Ouzou, Bouira, Mostaganem, Blida, Tipaza, Annaba, Béjaïa) pour crier leur ras-le bol d’une situation qui ne fait que perdurer.

« Nous voulons du travail », s’est exclamé une autre enseignante qui a été immédiatement rappelée à l’ordre par les policiers. Face à la détermination des enseignants, les policiers donnent l’ordre de quitter les lieux. « Personne ne peut vous recevoir au niveau de la Présidence. Quittez cet endroit et remontez dans vos bus. Je ne veux plus de rassemblement », lance un policier à une enseignante. Les contestataires ont brandi alors des pancartes et commencé à scander des slogans hostile au pouvoir : « Non à la hogra, nous voulons juste notre réintégration », « La titularisation des contractuels est un droit constitutionnel », « Sauver la vie des grévistes ». La colère est montée ainsi d’un cran. Les policiers ont malmené deux enseignantes avant de les embarquer de force dans leur voiture à destination du commissariat le plus proche. N’ayant pas compris la stratégie du gouvernement ni le comportement du ministère de tutelle face à la problématique des enseignants contractuels, « peut-on à ce point tourner le dos à un problème qui risque de prendre une tournure grave ? Comment peut-on faire semblant d’ignorer une telle situation ? », s’est interrogé cet enseignant en ajoutant : « Qu’attend le gouvernement pour prendre enfin une décision politique puisque le ministre du secteur essaye de s’en laver les mains ? »

Les enseignants contractuels sont déterminés à aller jusqu’au bout. Ils vont encore manifester dans la rue. Ils vont encore recourir à la grève de la faim. Une fois de plus, ils vont prendre à témoin l’opinion publique. Les enseignants interpellés ont été relâchés dans l’après-midi. Rappelons que les grévistes revendiquent l’intégration des contractuels dans leur fonction, la réintégration des enseignants exclus, la régularisation des enseignants après une année d’exercice. Ils demandent tout particulièrement la clarification de leur situation, eux qui sont mal payés, mal classés et sujets à la suspension à tout moment. Tout en regrettant l’absence d’une loi qui les protège de ce genre de problèmes, les contractuels sont déterminés à ne pas baisser les bras et à arracher leur droit. En outre, ils rejettent en bloc les concours organisés par le ministère de l’Education nationale pour régulariser la situation des contractuels. « Ces concours sont un leurre, ils ne sont pas crédibles, d’autant plus que l’expérience acquise est totalement négligée et ce, au moment où l’élève devient avec le temps enseignant titularisé, alors que son professeur reste au fil des années un contractuel »,déplore un manifestant.

Source: EL WATAN.

Signé: Nabila Amir.

mercredi 29 octobre 2008

Le statut de l'enseignant est là, mais...

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Il vient d’être publié dans le journal officiel
Le statut de l’enseignant est là
Par :Hamid Saïdani

“Il n’y a rien de nouveau par rapport à notre principale revendication qui est d’ordre salarial”, a estimé hier M. Meziane Meriane, président du Snapest.

Toujours contesté par les syndicats autonomes du secteur, le texte relatif au statut particulier des fonctionnaires de l’éducation nationale vient d’être publié au Journal officiel, ouvrant ainsi la voie à son application avec effet rétroactif, à compter du 1er janvier de l’année en cours.
Censé prendre en charge les problèmes socioprofessionnels des corps composant le secteur de l’éducation nationale ainsi que la gestion de leurs carrières, le texte continue de subir les foudres des représentants des enseignants qui ne tarissent pas de critiques à son égard, comme le démontre le dernier mouvement de grève (les 27 et 28 octobre) qui a paralysé une bonne partie des lycées du pays.
La rencontre, qui a regroupé le 25 octobre dernier, les représentants des enseignants et la tutelle n’a pas pu désamorcer la crise, les syndicalistes campant sur leurs positions de contestation du contenu du statut particulier.
Les personnels enseignants, d’éducation, d’orientation scolaire et professionnelle, de laboratoires, de l’alimentation scolaire et d’intendance sont les catégories professionnelles concernées par le nouveau texte de loi, inédit, faut-il le dire, dans l’histoire du secteur en Algérie.
Le statut précise dans ses différents chapitres les conditions de recrutement, de stage, de titularisation, de promotion et d’avancement des différentes catégories.
Il fixe également le régime disciplinaire ainsi que les modalités d’application aux postes supérieurs des dispositions de la nouvelle loi, de même qu’elle définit la classification des grades et la bonification indiciaire des postes supérieurs.
Les reproches faits par les syndicats d’enseignants ont principalement trait à ces dernières dispositions relatives aux gains en termes de revalorisation salariale consentis aux différentes catégories professionnelles. “Il n’y a rien de nouveau par rapport à notre principale
revendication qui est d’ordre salarial”, a estimé hier M. Meziane Meriane, président du Syndicat national des personnels de l’éducation secondaire et technique (Snapest), contacté par nos soins.
Il qualifie, d’ailleurs, le texte d’ensemble de “mécanismes techniques pour la gestion des carrières” qui “n’apporte absolument rien aux poches des fonctionnaires”. M. Meriane continue, ainsi, à renâcler contre le statut tel qu’approuvé “ne répond pas aux attentes et aspirations des personnels du secteur”. Il faut dire que les syndicats des personnels de l’éducation nationale ne pardonnent pas à la tutelle le fait qu’ils n’ont pas été associés aux discussions qui ont donné naissance à ce texte. Pourtant, le ministère de l’Éducation continue de clamer que le projet de statut est avant tout “le résultat” d’un travail réalisé en concertation avec l’ensemble des syndicats du secteur et comporte “la majorité des propositions” de ces derniers.
Si ce statut particulier est, à travers sa publication au Journal officiel, un texte de loi qui entre de fait en vigueur, il faut dire qu’il ne reste tellement de marge de manœuvre aux syndicats contestataires. Le régime indemnitaire offre peut-être cette brèche par laquelle la contestation va reprendre de plus bel dans un secteur qui n’est pas près de sortir de son marasme.

Hamid SaÏdani

Les enseignants du primaire épuisés.



Actualités : ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
Les enseignants épuisés par le volume horaire


A peine deux mois après la reprise des cours, les enseignants du cycle primaire crient à l’épuisement. Epuisement physique et moral causé par une plage horaire pesante et contraignante. S’exprimant par la voix du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE), les enseignants du primaire interpellent leur tutelle pour une révision urgente du volume horaire appliqué actuellement sur les élèves et par conséquent, sur les enseignants.
Tout compte fait, la décision du ministère, mise en application dès la rentrée et qui réduit le volume horaire, dans le cycle primaire où il passe de 27 à 24 heures pour les élèves de la 1re et 2e année, de 27 à 25,5 heures pour les 3e année et de 30 à 25 heures pour les classes de 4e et 5e année. Ce changement n’a pas été d’un grand secours pour les enseignants, qui eux restent mobilisés de 7h45 à 16h00. «Ces horaires ne laissent ni le temps ni l’énergie à l’enseignant pour poursuivre la préparation des cours en dehors de l’école», signale-t-on dans le communiqué du SNTE. Les enseignants se plaignent, en effet, de ne pas avoir suffisamment de temps pour préparer leurs fiches pédagogiques, et souvent négligent leur vie privée et leurs enfants, en raison du temps passé à l’intérieur des établissements scolaires. Ils tiennent à préciser que l’effort fourni par l’enseignant doit être reconsidéré et doit avoir des répercussions positives sur la plage horaire. Ils interpellent également la tutelle «à prendre des décisions efficaces et sages dans les plus brefs délais afin d’améliorer leurs conditions de travail et éviter le recours à la protestation ». Voilà une menace de plus qui pèse sur le ministère de l’Education nationale, après celle de l’enseignement secondaire.
R. M.

jeudi 23 octobre 2008

Déroulement d'un projet en 4e année moyenne.

Voici un exemple de déroulement du 1e projet en classe de 4e année moyenne. Document proposé par des enseignants de la wilaya de Tarf.
Pour le télécharger, cliquez sur son titre en rouge.

Déroulement d'un projet en 2e année moyenne.

Voici un exemple de déroulement d'un projet ( projet1) en 2e année Moyenne. Document proposé par un groupe d'enseignants de la wilaya de Tarf.
Pour le télécharger, il suffit de cliquer sur son titre en rouge.

Déroulement d'un projet en 1e année moyenne.

Voici un exemple de déroulement d'un projet en 1e année moyenne proposé par des enseignants de la wilaya de Tarf.
Pour télécharger ce document, il suffit de cliquer sur son titre en rouge juste au-dessus.

Guide du professeur 3e année moyenne.

Pour télécharger ce document, cliquez sur le titre en rouge( juste au-dessus).

Allégement du programe de la 5e année primaire.

Cliquez sur le titre(en rouge) plus haut pour télécharger le document.

Guide pédagogique du manuel de 3e année primaire.

Cliquez sur le lien proposé plus haut pour télécharger le document.

Guide pédagogique du manuel de 4e année primaire.


Ceci est le guide pédagogique du manuel de 4e année primaire. Pour télécharger le document, il suffit de cliquer sur l'image animée ci-dessus.
Cordialement.

mardi 21 octobre 2008

Déclaration du S.A.T.E.F. Béjaïa.

Réuni en cession ordinaire, le bureau exécutif de la section régionale SATEF de Béjaïa a rendu publique une déclaration dont voici l'intégralité de son contenu:

Syndicat Autonome des Travailleurs de l’Education et de la Formation
Section régionale de Béjaïa

Déclaration

Les acteurs de l’école subissent durement une situation inédite de stress et d’angoisse portés à leur paroxysme. Si elle dure, les implications d’une telle situation seront désastreuses pour l’institution scolaire et pour ses acteurs en tant que tels (éducateurs, élèves, parents). Elles le seront aussi, lourdement, pour le Citoyen algérien et bien plus largement pour la notion de citoyenneté, fruit d’une transformation de la société algérienne en profondeur et de longue haleine.

On ne sait plus à quelle réglementation, ni à quel programme, ni à quel personnel se référer, ni si les faits accomplis successifs découlent ou non des conclusions des différentes Commissions nationales de réformes (éducation, justice, santé, missions de l’Etat) que nous demandons à voir, ou s’ils concrétisent une démarche tant arbitraire qu’inavouée d’essoufflement prémédité de l’école publique, et plus largement du secteur public et d’état.

Il n’y a en effet pas pire qu’une telle démarche pour exposer l’école, aussi préjudicieusement que le secteur public, à la crue dévastatrice de la prédation financière et de la mondialisation socioéconomique qui départagent les choses en profits pour les uns et en asservissement pour les autres. Voudrait-on casser l’école algérienne et son encadrement, pour les offrir en « pots de vin » à des marchands d’alphabets ? Tzaget si on attend trop longtemps passivement. Travailleuses et travailleurs, redoublez de dynamisme syndical ! La solidarité et la mobilisation sont les derniers remparts en défense de notre dignité.

A cet égard, il est à craindre que même des syndicats présentés comme revendicatifs renoncent à tout effort de s’informer sur le contenu des projets de réformes élaborés par les institutions de la République algérienne démocratique et populaire. Il s’agit pourtant d’expertises repères pouvant permettre un bilan de la situation antérieure et un suivi avisé de la situation abracadabrante actuelle.

Afin que cette position ne soit, en ce qui concerne la direction du SATEF, confondue avec de l’opportunisme corrompu ou avec la trahison des principes et des militant(e)s du SATEF, nous déclarons indésirables et irrecevables, pour l’exercice en cours, tout détachement au nom du SATEF, toute promotion suspecte et tout éventuel marchandage, y compris par exemple pour l’ouverture d’écoles privées. Personne ne peut prétendre à des privilèges particuliers tant que les droits et devoirs des acteurs de l’école ne sont pas équitablement et publiquement établis, largement compris et acceptés.

Se suffire d’anticiper sur les prochains faits accomplis sonne comme une adaptation à son tour inavoué, mais aussi comme une adoption sournoise des faits déjà accomplis.

Dans cet ordre d’idées, les membres de la direction du SATEF reconnus par l’administration comme ceux qui se réclament presque d’un « canal historique » sont à cette occasion solennellement appelés à faire cas du projet éducatif alternatif du SATEF ainsi que de son projet social, adoptés par la totalité du 3e Congrès, et ce, tant dans les tribunes officielles que syndicales et à tous les niveaux : national et international. C’est là que réside la meilleure contribution du SATEF à la juste appréciation de la situation par les travailleurs. Toute omission et tout recul sur cet important acquis du SATEF sera proposé au jugement de l’histoire et à celui du 4e Congrès national au sujet duquel toute conscience vive du SATEF doit se prononcer et travailler.

Béjaïa, le 16 octobre 2008.
Pour le Conseil de Wilaya,
Le coordinateur,

Hocine BOUMEDJANE.